TOUTE LA VERITE SUR L'UTOPIE DES OISEAUX D'EMMANUEL BERLAND - UN ARTICLE DE P.H ALIAS H.P
A propos de
« L’Utopie des oiseaux », d'Emmanuel Berland
Madame, Monsieur,
Attention ne lisez pas ce roman à la légère ! Avis aux petites malignes et aux petits malins qui le commanderaient tête baissée ! N’écoutez pas les boniments des bonnes âmes qui ne manqueront pas de vous vanter les mérites de ce que l’on ose à peine du bout du bec de lièvre nommer livre. En tous cas vous ne pourrez pas dire après avoir lu ma petite présentation que vous ne saviez pas où vous mettiez les pieds ni les yeux.
Pour ensemble de boniments, je prends un exemple, la sacrosainte quatrième de couverture :
« Au fil de ses rencontres et de ses déplacements chimériques, un jeune poète, Achille Hulej, se lance dans l’écriture d’un mythe qui, selon lui, révolutionnera la littérature et actionnera le monde.
L’Utopie des oiseaux, qui porte en sous-titre A peine un roman, articule passages narratifs, poèmes, scènes burlesques, écrits de pseudo sagesse et paroles de chansons, dans une construction souple et originale
On le lira à la fois comme déambulation initiatique, miroir tendu à des êtres en mal d’utopie, et réflexion sur la place de la littérature dans le monde
présent. »
Non mais, on se pince !!! Je vous jure que c’est écrit ça !
Ça vous paraît honnête, à vous ? ça vous parait bon citoyen comme de l’eau de roche ?
Je vais plutôt vous faire un petit résumé de ce qui m’a paru un galimatias ma lucide façon…
L’Utopie des oiseaux , c’est à peine un roman, ça raconte notamment comment Achille H., jeune poète pâtissier filiforme, rencontre un danseur immobile qui le scelle dans les oubliettes d’un pigeonnier et lui échange de la nourriture contre des textes, comment il guérit les chiens par le Verbe, se lance sur la trace des poèmes atlantes un livre de Platon à la main, fait de la poésie hollywoodienne dans le but d’attirer l’attention des producteurs, sort avec la Directrice du marketing d’un grossiste en fruits et légumes, également montreuse d’ours, lance un appel aux 50 000 poètes de France pour qu’ils sauvent, entre autres, Haïti et sèment massivement du blé sur l’hémisphère sud, s’engoue pour la musique merveilleuse de Magma, se fait virer de la supérette où il fait de la musculature en charriant des cagettes, prend à tout bout de champ des bains brûlants en mangeant des gâteaux, gratouille trois accords et demi sur une guitare orphique, se fait enfermer dans un placard-cadeau à l’occasion d’un anniversaire, ressent en Grèce, avant le FMI, les signes annonciateurs du désastre économique, tente de s’opposer à l’utilisation érotomane de ses poèmes, écrit une chantefable après en avoir découvert la définition, reste sourd à la proposition de participer à la fondation d’un Musée des Coïncidences, mais se laisse pourtant raconter l’histoire du type qui ayant voulu abattre d’une balle son chien malade, et ayant manqué son coup, tua une femme nommée Madame Le Chien, dialogue avec un pélican, comme c’est la coutume sur une certaine île touristique de la mer Egée, prétend avoir été mis en contact avec les morts et les cent-trentenaires dès l’âge de trois ans, s’obsède de rebetika et d’ouzo, enjôle les sirènes, se fait assister d’un poète-gardien flemmard et bougon, vit dans l‘attente d’un rendez-vous à Berck-sur-Mer, rêve de boire du smoothie dans un crâne, ne répond pas à l’invitation qui lui est faite de refaire sa vie au Tibet indien avec une joueuse de viole de gambe, Directrice du marketing et montreuse d’ours comme on le sait, visite une exploitation avicole où les bêtes sont heureuses, voire impatientes, d’être mangées, fuit la logorrhée d’un architecte radié qui est le sosie de Gérard Depardieu, a des oncles qui sautent des trains en marche en hurlant comme des loups, est l’auteur d’un tube mégalithique sur-dynamité, feuillette des ouvrages d’architecture en savourant deux ou trois éclairs au chocolat bien dosés en cacao, écrit des poèmes à n’en plus finir, etc.
Bon, à vous de lire ! Je vous aurai prévenus,
et encore merci de votre compréhension,
P.H alias H.P.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=32657
Pour celles et ceux (comme dit l'édile) qui seraient encore tentés par l’achat (aïe 19 euros), voire la lecture (pouah !), ou même le culte (mdr pour ne pas dire merdre) de cette chose-là, ultime séance de dissuasion, simili lecture et pseudo présentation/dédicace (beurk) le mardi 7 décembre (y aura du foot) au Carré des Coignard (salle non chauffée), de Nogent (ville menacée par un séisme bisannuel, accessible par via ferrata only). L’auteur sera avec ses complices bien connus de nos services, les odieux Bouvet, Dubois, qui maculeront également la première page mal blanchie du fruit de leur besogne, assistés comme par hasard du catarrheux Kobel… Evitez cet endroit.