VENDREDI DES POSSIBLES
Quelle ombre
devenue claire
en suivant
le chemin
s'est perdue ?
***
Ensemble
dans l'ensemble
La ville nous regarde
Les grandes surfaces de l'être
se consument
dans la consommation
***
L'ombre corrige
la trajectoire
du soleil
Quelque chose
a vibré
dans le coeur
de quelqu'un
***
Le rêve est un soleil
ébloui
La statue de la place
indique le ciel
Nous aimons l'idée
que le bonheur existe
quelque part
***
Ombre au soleil
des jours
fantasques
dans l'eau
des souvenirs
***
A l'ombre
des pensées
enchanté
par le monde
je contemple
le soleil
***
de quel souvenir dis-tu
la source
pour nourrir les illusions
d'une vie en marge
chacun dans son coin
ruminant
***
Chant de l'intime
sens à découvert
dans le matin
bruissant
dans le jour
résonnant
des dernières
voix inquiètes
***
Vendredi des possibles
lumière pâle de la respiration
la mémoire berce les montagnes
la mémoire promène son air
dédaigneux
sur le pavé
***
Pour silence
le soleil
pour silence
la seconde
qui n'appartient
qu'à soi
présage
intérieur
d'un obscur
tourment
plus
indicible
***
Nous ne sommes
que balancement
dans un vide
absolu
avec un dieu
précaire
***
Nul ne sait
quelle enfance
est un soleil
caché
oublié
après tant
d'années
***
Bat le coeur
dans le tourbillon
des jours
bat le coeur
animal blessé
de quelle
folie
***
pierre après pierre
l'ensemble se noue
dans l'émotion
de l'instant
les murs saignent
les larmes des morts
oubliés
***
L'espace
d'être occupé
par la pensée
connaît-il
le vide ?
Mai 2017
ERIC DUBOIS