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POEME
L'obscur se tient dans l'air. Des messages fusent dans les canaux. Des paroles qui témoignent de l'absence des êtres humains. Les rires ouvrent les ailes des oiseaux. Le soleil boit l'eau des paroles. On devine une masse de personnes silencieuses. La rivière des songes baigne les corps du souvenir. Le silence est toujours prélude à la pensée. Et vient le temps où s'arrête le temps. Apparaissent des fantômes. J'ai le visage de ton oubli. Et le visage de ta mémoire. Je visite des aubes disparates.
Juillet 2013
ERIC DUBOIS
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