ZENO BIANU A PROPOS DE "ENTRE GOUFFRE ET LUMIERE"
Cher Eric Dubois,
J’ai lu “Entre gouffre et lumière”.
Il y a là de vraies pépites : “les mots descendent/quand la nuit respire”, “le coeur comme un ascenseur entre deux étages”, “c’est un peu de ciel qui s’ouvre”, “tu commençais à écrire/comme on se
noie”, “un sang plus épais dans les veines”, “aimantes/lestées de jour” (sans doute, celle qui me parle le plus), etc.
Et je suis par ailleurs sensible à cette ronde de leitmotive que vous faites entendre à la fin du livre, où les phrases reviennent en boucle, en ordre et en désordre. Comme dans la pensée, comme
dans la vie.
Il me semble que vous pouvez aller plus loin encore, dans la mesure où cette façon d’écrire court que vous pratiquez, qui cherche toujours une forme de densité, exige plus que toute autre, et
quasiment dans chaque poème, une sorte d’image-impact (un peu comme dans le haiku, si vous voulez, pour, tout à coup, soulever le lecteur hors de lui). “Aimantes/lestées de jour” en est pour moi
l’exemple parfait, comme une irruption de poésie dans le poème.
Amicalement,
Zéno Bianu
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"Entre gouffre et lumière"
Eric Dubois
Editions L'Harmattan
Collection Accent Tonique
Préface de Charles Dobzynski
Prix : 10.50 €
http://www.editions-harmattan.fr