POEMES
Et je vois la Seine
comme du sparadrap
dans l'hiver
Et je vois la Tour Eiffel
qui m'appelle
qui m'appelle
Les rues bougonnent
et je bougonne aussi
Un éclair dans ma voix
j'ajuste mes lunettes
Une ombre au tableau
peut-être
Paris me prend
comme une mer
***
Je ne ressens plus rien
que l'abîme
un vaste trou profond
une disparition élémentaire
un monstre vide au fond
où sont les cimes
et où est la lumière ?
Il n' y a plus rien.
***
Soleil soleil soleil
merveille des mots
comme un respir
un soupir un écho
soleil soleil soleil
quelle ombre devenue
quelle patience
soleil soleil soleil
au bout du monde
***
La mort cicatricielle illumine les destins parmi les ombres de la mémoire. Le crin du cheval fouette la robe écarlate des danseuses folles.
***
Le ciel offrait à nos regards un vaste réseau d'influences ésotériques, de signes mystiques et autres prolongements d'un rêve annonciateur.
***
L'ombre encore. Des silences crépusculaires. On entend à peine le sommeil de la ville.
JANVIER 2020
ERIC DUBOIS