POEME
Le monde s'inscrit parfois dans le silence qu'on veut bien lui accorder. On regarde la nuit et on oublie. Oui, il faut trouver du sens aux murmures des soleils. Mais c'est quoi, le temps? Un seuil inatteignable? Mais c'est dans le dedans qu'on écrit et qu'on s'installe dans la nuit et qu'alors on cherche la lumière et les mots. Jusqu'à ce que vienne le jour où le monde bascule?
Les mots tourbillonnent, poissons du temps, rayons tumultueux. Leur source drape l'ennui.
L'angoisse est une chambre noire, sa constitution, ses angles.
Il faut dénoncer la langue muette de l'oubli. Quand l'esprit est comme un soleil flou dans ses occurrences folles. Le ciel est promesse de langage, vent impromptu des oiseaux, symbole même du temps, avancée du monde, avec ou sans Dieu, juste, l'idée.
Février 2015
ERIC DUBOIS